Les 26 critères de discrimination reconnues par la loi

Nous entendons souvent parler de discrimination, mais savons-nous vraiment ce que cela recouvre ? En France, la loi reconnaît officiellement 26 critères de discrimination.

Aucun ordre d’importance ou de priorité n’est appliqué dans la liste ci-dessous.

1. Les discriminations liées à l’identité personnelle

Ce sont celles qui touchent ce que nous sommes, sans que nous ayons le choix.

  • L’apparence physique (poids, taille, cicatrices…)
  • Le sexe (attribué à la naissance : homme, femme)
  • L’identité de genre (celui dans lequel on se reconnaît : masculin, féminin, non-binaire…)
  • L’orientation sexuelle (homosexuel·le, hétérosexuel·le, asexuel·le…)
  • L’âge (trop jeune, trop vieux…)

2. Les discriminations liées à l’origine et à l’appartenance culturelle

Des critères qui touchent à l’identité et l’héritage d’une personne.

  • La prétendue race (perception raciale utilisée comme critère d’exclusion)
  • La nation (préjugés liés à la nationalité, préférence pour certaines…)
  • L’ethnie (appartenance à un groupe culturel ou historique spécifique…)
  • L’origine (ethnique, nationale ou culturelle)
  • La capacité à s’exprimer dans une langue étrangère (accent perçu comme « non natif », maîtrise jugée insuffisante d’une langue officielle…)

3. Les discriminations liées à la situation familiale ou sociale

Des critères qui touchent à notre vie personnelle et sociale.

  • La situation de famille (marié·e, célibataire, parent solo…)
  • Le patronyme (nom de famille perçu comme étranger…)
  • Le lieu de résidence (quartiers populaires, zones rurales…)
  • La précarité sociale (revenus faibles, situation de pauvreté…)
  • La domiciliation bancaire (discrimination envers les personnes sans compte bancaire, avec un RIB d’une banque en ligne ou étrangère…)

4. Les discriminations liées à la santé ou au handicap

Certaines personnes sont exclues à cause de leur condition physique ou mentale.

  • L’état de santé (maladies chroniques, VIH, cancer…)
  • Les caractéristiques génétiques (risque héréditaire de maladies, prédispositions génétiques…)
  • Le handicap (moteur, sensoriel, psychique…)
  • La perte d’autonomie (dépendance due à l’âge, maladies neurodégénératives…)
  • L’état de grossesse (enceinte, post-partum, allaitement…)

5. Les discriminations basées sur les croyances et la vie personnelle

Nos idées et convictions ne devraient pas être perçues comme un obstacle.

  • Les convictions religieuses (croyant, athé·e…)
  • Les opinions politiques (appartenance à un parti, militantisme…)
  • Les opinions philosophiques (véganisme, humanisme, engagement éthique…)
  • L’engagement syndical / politique (adhésion à un syndicat, mandat électif…)
  • La qualité de lanceur·se d’alerte (dénonciation de pratiques illégales ou immorales…)
  • Les mœurs (mode de vie jugé différent…)

Pourquoi est-ce important ?

Connaître ces 26 critères, c’est mieux comprendre ce qui est interdit par la loi. C’est aussi savoir réagir face à une injustice. Chacun et chacune a le droit d’être traité·e équitablement, quelles que soient ses différences.